Sublime et éthérée, Emma Ruth Rundle révèle une voix pleine d’émotions dans des complaintes cathartiques d’une intimité bouleversante.

Après avoir couru d’un projet à l’autre pendant 15 ans, sciant des cordes abrasives dans des groupes post-rock ou illuminant de sa voix des albums de folk gothique, Emma Ruth Rundle semble enfin s’être arrêtée avec un quatrième album à couper le souffle, Engine of Hell. Elle y expose huit chansons minimalistes et lumineuses, combinaisons brutes de guitare ou de piano et de voix bouleversante, qui confrontent ses traumas passés, comme autant de joyaux épurés laissant éclater une beauté profonde et cristalline. On y retrouve l’affliction rebelle de PJ Harvey, un brin de mélancolie tourmentée façon Radiohead, mais aussi l’émotion solaire d’une Tori Amos. Austère et sublime, l’œuvre de l’Américaine embellit les cœurs d’une sombre douceur.

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